Que se passe t’il quand je décide de “soulager” ma charge mentale ?
Tu le sais. Tes amis et ta famille le savent. Tes collègues le savent. Tes enfants le savent. La société le sait.
La charge mentale n’est pas du mythe. La charge mentale et une réalité vécue par une majorité de femmes.
Je ne vais pas te gonfler avec des chiffres, des statistiques ou encore des articles scientifique.
Maintenant en 2018, on sait tous ce que c’est.
Je vais juste te parler de mon expérience perso. De ce que j’ai constaté quand j’ai décidé de “soulager” ma charge mentale.
Posons la situation: je vis en campagne avec un homme qui a des horaires de travail approximatifs, un ado qui va au lycée et une enfant en CM2. Moi aussi je travaille. Je cumule même deux boulots : concepteur web à mi-temps et professeur de danse burlesque à mi-temps un soir par semaine mais assez loin de chez moi.
Mais comme la plupart les femmes, je cumule, en plus de ces boulots, la gestion des enfants, de la maison, des menus, la logistique, la vie de famille en général.
Comme la plupart des femmes, je suis aussi une mère, une bosseuse, une ménagère, une cuisinière, un taxi, une responsable de planning (de tous les plannings), une infirmière, une comptable, un bloc-notes sur pattes, une psy, une amie, une penseuse….
Je pense à tout. Tout le temps. Ce qui veut dire que même la nuit, alors que j’essaye de faire une nuit sans réveil, je pense. Je pense à ce mot à signer dans le cahier de liaison. Je pense d’ailleurs qu’il faut un pique-nique pour la sortie du 12. Qu’il faut un justificatif du médecin pour le sport de la petite. Qu’il faut passer au secrétariat du lycée pour l’orientation du grand. Qu’il faut décongeler la viande pour ce soir. Qu’il fait acheter des brosses à dents. Qu’il faut aller chercher la petite à l’étude à 18h. Et en plus de tous ça, il faut être de bonne humeur..
Cette liste non exhaustive n’est qu’un léger aperçu. Car comme la démontrer une des dernières études en date, “être maman équivaut au 2,5 emplois”. Merde. J’avais dit que je ne parlerai pas de chiffres.
Et puis un jour, j’ai pris une claque. Je partais de chez moi à 17h50 pour aller récupérer ma fille, soit 10 minutes avant la sortie de l’étude. Ce jour là, Bruce est rentré à la maison au moment où je sortais de la maison. Je lui ai demandé pourquoi il n’avait pas poussé jusqu’à l’école et il m’a simplement dit “mais oui t’as raison, je n’y ai pas pensé !”
Le déclic.
Il n’y a pas pensé parce que dans son inconscient et sa routine, bah je pense à tout, tout le temps et pour tout le monde. Il ne se pose pas de question puisque que de toute façons, j’ai toujours les réponses. Et au pire, ces questions, il sait que je me les pose à moi même. C’est à cause de ce raisonnement qu’il m’envoie 12 SMS le mardi soir pour me demander ce qu’il doit faire à manger alors que je suis en train de bosser.
Pour la plupart des hommes, on ne leur a pas appris qu’il pouvait et même devait penser et faire. Et ils ont toujours vu maman tout faire.
Donc ce jour là, j’ai décidé de soulager ma charge mentale et de faire confiance à mon mec et mes enfants pour voir un peu et que ça fait de ne penser à rien (ou du moins, à pas grand chose.)
Après tout, on est 4 à vivre dans cette maison. Pourquoi serais-je la seule à tout gérer !
Donc voilà ce que ça a donné depuis que j’ai arrêté de penser à tout :
- Le linge sale s’accumule
- On mange des pâtes midi et soir
- La table n’est débarrassée qu’à moitié
- On reçoit des relances de factures
- Les bouteilles vides et autres serviettes sales traînent dans le salon
- la petite n’a pas été au tennis depuis 1 mois
- Les feutres ont séché car ils n’ont pas été rebouchés
- Le tapis de douche est moisi
- Le bordel s’accumule sur la table de la salle à manger
- Les petites cuillères ont disparu sans laisser de traces
- Une poubelle est remplie d’eau dans la baignoire depuis des semaines
Et tout un tas de choses qui n’ont pas été faite parce que personne n’y a pensé. C’est aussi bête que ça !
Et moi, pendant ce temps là je rumine. Parce que je pense encore et toujours à ce qu’il doit être fait et je vois que personne d’autres n’y pense. Ma charge mentale est donc encore plus fournie qu’avant. Parce que maintenant, va falloir rattraper ce retard.
J’ai cherché des solutions pour répartir les tâches, pour que chacun sache ce qu’il peut faire pour que notre vie soi facilité. Par exemple, on peut mettre en place un planning. Mais encore une fois, ce sera à moi de me charger de tout répartir et encore à moi de devoir rappeler ce que chacun doit faire et encore à moi de dire et redire ce qu’il reste à faire.
Je suis fatiguée. ON est fatiguées.
Fatiguée d’avoir le cerveau en ébullition jour et nuit au point de ne plus dormir. Fatiguée d’avoir l’impression d’être seule dans cette galère.
Je crois vraiment que pour ma génération, c’est foutu, on va juste passer notre vie à se bagarrer. Alors au lieu de râler, je vais juste accepter ça. Par contre, je ne vais pas lâcher l’affaire pour éduquer mes enfants de sorte qu’ils ne vivent pas ça et qu’ils ne fassent pas subir ça à quelqu’un.
Encore maintenant, en 2018, la majorité ne comprend pas la charge mentale. Beaucoup croient encore que c’est une invention des femmes pour emmerder le monde. Ce n’est pas assez pris au sérieux.
Alors que la charge mentale, ça te fous en dépression, ça fait des burn-out, ça appelle au suicide…
Quand la table est à débarrasser, ce n’est pas qu’ils n’y pensent pas… c’est qu’ils ne veulent pas ! Est-ce pire ? c’est un autre problème ! Bon chance dans ton combat, si tu y arrives donnes moi des pistes 😉
Je trouve que tu prends les choses avec beaucoup de recul moi ça m’a fait vraiment péter les plombs ce laisser aller et je n’arrive pas à me résigner. Bon maintenant la question ne se pose plus je suis séparée de Monsieur mais franchement ras le bol, tout ça en plus pour s’entendre dire après “mais t’es pas ma mère/j’suis pas un gosse!”. Ah oui, vraiment ?
Tu vois, on en a parlé tout à l’heure avec mon cheri. On va essayer de mettre en place un Schmurz (ça porte un nom sophistiqué que j ai oublié). C’est un tableau où chacun colle des post it de choses à faire dans une premiere colonne. Et le premier qui peut faire fait et met le post it dans la colonne “en cours”. Puis quand c’est fini, dans la colonne “fait”. On va essayer… Rien que ça c’est déjà un partage.
Tu en dis quoi
C’est pas con.
J’ai pensé au planning mais comme je disais, même sous leur yeux, ils n’utiliserons pas !
Parfois je mets des post-it sur frigo ou micro-ondes et personne ne voit rien !
même mettre le linge sale sur la marche de l’escalier, ou la poubelle devant la porte ne fonctionne pas ! Il FAUT demander et ensuite, de préférence, admirer le travail fait et remercier … alors que toi, tu l’as fait (dans mon cas) pendant disons 40 ans sans jamais avoir un seul retour sauf quand le linge n’est pas propre et plié dans l’armoire ! j’ai décidé de remettre mon tablier (enfin, j’essaie !) et la situation est telle que décrite …
Un scrum, peut-être ?
Oui en effet, c’est pratique, et utilisé aussi dans l’industrie et l’informatique (développement d’applications), pour gérer les équipes et vérifier le boulot.
Bonjour,
Je me retrouve totalement la dedans et pourtant en couple avec une femme et bien figurez vous qu’elle ne pense à rien non plus et que je doit comme à un gosse tout lui rappeler lol
Le test ne rien faire et la laisser faire a été un echec cuisant. Jai repris mes habitudes avant que cela ne soit bagdad.
Nous avons 3 enfants de 1 a 8 ans et moi enceinte du 4e et depuis peu en congé mat jai tt remis en place a la maison et il y a encore du boulot et jaccouche dans 1 mois et demis… Jai encore de la peinture, de la tapisserie à faire en plus de tt le reste, je suis happy. Point positif tout de même elle fait a manger 😉
Mes enfants 8 et 6 ans aide a la poussière, a la vaisselle, et mette tout a la machine depuis leur 4 ans ils adore aider jai de la chance de ce côté là, mais leur chbres cest peine perdue hihi.
La planning des tâches à faire hum fait et pas une grande reussite si jamais vous y arrivez dites moi 🙂
Bonjour cela est tellement vrai ! Merci merci ! Je retrouve une partie de mon quotidien surtout que je boss à la maison donc autant dire que c’est puissance 4 !
J’ai décidé de poser ma charge mental quelque part. Quand je pense à quelque chose, je le note.
Quand Chouchérichou veut faire quelque chose, il sait que la liste est là dans ce carnet. Alors même si il ne va jamais dans le dit carnet, je sais que j’ai fait mon maximum pour que tout se passe bien. Et si il dit avec étonnement : “Pourquoi D n’a pas son déguisement?” Je lui montre tout ce qui a été fait et que c’était écrit sur la liste “trouver une déguisement de chef de gare pour D.” Et toi pourquoi tu ne l’a pas fait ?
Un jour j’ai parlé de cette charge mentale et il m’a dit : “qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ? faire les lessives ?” Et je ne savais pas quoi dire (les lessives étaient faites).
J’ai fait une liste de tout ce qu’il y a faire chaque mois et ça me permet d’être mieux organisée et de pouvoir lâcher prise car c’est écrit dans le planning que l’on peut tous consulter.
A ma surprise, un jour Chouchérichou à consulté le planning et à dit tiens je vais commander le mazout.
Maintenant quand il demande qu’est-ce que je peux faire, je le renvoi à la liste.
Bon courage.
Bonjour, intéressante comme idée.
La liste, vous la faites sur quel support ?
c’est interessant ce que tu proposes. Et sur quel support tu as fais la liste de ces tâches ?
Ce tableau s’appuie sur la méthodologie SCRUM. C’est fréquemment utilisé en entreprise. L’idée est de mettre en place des « sprint » (liste de choses à faire dans un temps imparti -ici une semaine), et de passer les tâches par ces 3 phases. Généralement ce sont des POST-IT sur un tableau en papier… pas plus compliqué. (Le livre « scrum pour les nuls » offre cette variante domestique )
Amennnn !
Même génération, même constat. Mais je ne culpabilise plus de ne pas tout faire, pousse des gueulantes mais continue à faire parce que comme tu le dis si bien, pour nous c’est Trop tard.
Pas facile de trouver un équilibre. Mais merci pour cet article. On se sent moins seule. Combien de fois aies-je entendu : “Mais tu ne demandes pas !” “Tu fais tout toute seule” “Pourquoi tu fais tout aussi ?” … Réponse simple : avoir à demander l’évidence c’est épuisant. Si en voyant le tas de linge ou la table à démettre il n’a pas idée de ce qu’il y a à faire, c’est qu’il n’en n’a pas envie. Clairement. Et puis si je demande et que j’attends que ce soit fait, eh bien ça s’accumule effectivement. Parce que oui s’occuper de la maison en plus du boulot, SURPRISE ! C’est crevant en fait. Il y a des efforts de temps à autre, mais ça ne devrait pas être un effort, mais un réflexe, un automatisme. Comme pour nous, les femmes. Et ça ne l’est pas, car ainsi que tu le dis si bien au début de ton article : “on ne leur a pas appris qu’il pouvait et même devait penser et faire. Et ils ont toujours vu maman tout faire.” Un problème d’éducation et de société. Mais c’est bien qu’on en parle pour que les esprits s’ouvrent et que les prises de conscience se fassent doucement. Qui sait la génération suivante fera peut-être mieux ?
Quand j’ai parlé à mon homme de la charge mentale, ça l’a fait marrer… Et puis après ça l’a vexé … No comment !
La même chez moi Bérengère et il a de qui tenir car son père renie le « concept »… pourtant sans nous, ils ne sont plus grand chose !
“Sans nous Ils ne sont plus grand chose”
ET POUR CAUSE s’ils ont été élevés par une mère “castratrice” qui ne leur apprend pas l’autonomie dès le plus jeune âge….
Article à faire lire à mon homme. Je ne peux pas dire qu’il ne partage pas la charge de travail. Je pense que comparer à certaine famille il participe beaucoup. Mais il me reste toujours dans ma tête la gestion du planning et penser aux multiples choses à faire non routinières mais importante : ticket cantine, inscription, être sur d’avoir la bonne tenue propre, la petite course précisé à faire, organiser les transports, sortie d’école …. la liste est longue et toutes ces pensées elle m’usent. J’ai l’impression que c’est important que pour moi et pourtant je ne crois pas…
La charge mentale reste lourde pour moi. Des fois voire souvent cela m’épuise… des temps en temps je tente d’oublier de me terrer mais cela ne marche pas. Alors je reprends les rênes… et le cours de mes pensées et choses à faire.
Pour toutes celles concernées, la seule technique que j’ai trouvé pour soulager mon cerveau c’est de faire une liste. Au moins cela ne tourne pas en boucle dans ma tête et me détends en éloignant le stress d’oublier de faire sa chose!!!
Prise de conscience pour moi il y a quelques années quand j’ai participé à un atelier sur l’équilibre vie pro-vie perso. Je me suis rendue compte qu’en effet je reproduisais le schémas traditionnel : maman gère tout dans la maison, c’est normal, c’est son rôle de Wonderwoman… et même si l’homme voulait participer je ne le laissais pas faire parce que ce n’était pas fait comme je le faisais.
C’est difficile de lâcher prise sur des années de fonctionnement mais c’est nécessaire si on ne veut pas péter un cable.
Depuis cet atelier nous avons beaucoup discuté et mieux réparti les tâches de chacun•e, impliqué les enfants en fonction de leur âge et capacités.
Ça ne révolutionne pas mon monde mais ça a allégé grandement les tâches domestiques et administratives.
Et là je m’en vais partager ton article…
Pour avoir bcp échangé avec mon mari à ce sujet lors des BD d’Emma et des différents articles parus ds la presse … on est arrivé à ce meme constat : suis-je capable de lacher prise, alors qu’il n’arrive pas à prendre le relais.
Et cela m’a fait tilt aussi, car à mes nombreuses réflexions, j’ai effectivement cette réponse “je n’y avais pas pensé”
Si notre génération a un peu évolué, la route est encore longue, mais je trouve que cela reste difficile.
J’observe ma fille, 7 ans, qui est déjà ds cette dynamique (elle se relève pour me faire signer son cahier de correspondance, ou me donner une info qu’elle aura oublié de me transmettre, prend soin de ses affaires, etc…). Mon fils, 5 ans, oublie ses vêtements, ne pense jms à me donner les mots de l’instit, les invits des copains….. alors que ma fille a tjs été “consciencieuse” même à cet âge.
Qui de la génétique ? la théorie des genres ? le caractère ?
Comment faire le tri ds tous ces paramètres ?!!!
Je trouve ton commentaire très intéressant car il illustre bien le fait qu’il ne faut pas baisser les bras en se disant que pour notre génération c’est trop tard. Car justement nos enfants s’identifient et se construisent selon notre modèle familial. Alors pour aider les femmes de demain dont nos filles, il faut tout faire pour présenter un modèle de référence le plus responsable possible, ce qui comprend un partage des responsabilités à la maison.
ce que tu dis sur le lâcher prise est aussi super important car comme l’Homme ne fait pas comme moi … souvent j’anticipe en pensant que ça m’évitera de repasser derrière ou d’aller plus vite … mais depuis qques temps j’ai un nouveau taff qui me prend encore plus de temps que les saisons et donc pas le choix … finalement la maison tourne qd même … certes parfois avec qques imperfections !
Mais qu’il est bon ton article ma biche ! <3 Harmony présidente ! 🙂
cc! en même temps ça ne peut pas changer d’un extrême à l’autre du jour au lendemain. La capacité de gérer la maison et les enfants n’etait pas innée chez nous parce qu’on est des femmes. On a appris en faisant (perso 3enfants 5ans de congé parental). Mon mari je lui ai appris : à finir le debarrassage de table en entier et à passer l’eponge, à faire les lessives (il fait le mardi soir) il fait aussi un drive sur deux en composant un menu sur 10j qui est sur le frigo. honnêtement il a fallu 2 ans pour que j’ l’impression qu’ onpartage. mais je viens de partir une semaine en ne m’occupant que de ma valise et tout à roulé. (je suis toujours la seule pour les médecins mais je ne bosse pas les mercredis) et s’il faut aller au labo avant l’école ben c’est lui. la grève c’est bien pour la prise de conscience mais faut partir complètement sinon on craque. et puis moi je suis pour l’education des conjoints
Les conjoints n’auraient pas besoin d’être “éduqués” si leurs parents s’en étaient occupés quand ils étaient enfants.
Offrez vous des vacances,pour leur faire comprendre que vous etes aussi un etre humain, que chacun se doit le respect, que vous n etes pas une machine, prenez du temps pour vous et expliquez leur que vous risquez une dépression et aussi s ils ne veulent pas entendre, écrivez leur parce que les écrits restent, pour ma part j’ai fait comme des milliers des femme je ne me suis pas écoutée…..dépression sévere,psy, traitement depuis 1an et demi;Posez les limites, bon courage, vous allez y arriver.Val
J’ai beaucoup réfléchi également et j’ai fais le même constat, notamment en constatant à quel point certaines choses étaient totalement évidentes pour moi, mais absolument pas pour lui (et je ne doute pas une seule seconde de sa bonne foi) !
Intéressant ce que tu dis sur l’éducation des générations à venir, mais la de suite, je vois pas comment mettre en place des actions concrètes pour “apprendre” ça à mon fils et mes deux filles ??
Hello . je voudrais vous partager une technique de communication qui s’appelle la communication engageante inventée par Rober-Vincent Joule, chercheur en Psychologie Sociale, avec lequel j’ai eu la change de collaborer sur un projet. j’ai appris à utiliser cette technique pour amener des personnes à s’engager à faire des gestes concrets et précis pour préserver leur cadre de pratique . cela s’adresse à des adultes mais aussi à des ado. cette technique marche pour n’importe qu’elle situation.
mais biensur plus on connait la personne plus c’est difficile à appliquer car il y a de l’affectif dans la relation . donc il vaut mieux essayer avec des thématiques faciles
Cette technique de comm est basée sur quelques éléments clefs :
1/ rendre la personne acteur : demander l’avis de la personne sur le sujet en question (par ex les taches ménagères) : tu en penses quoi de ceci ou de cela ? et que faudrait il faire à ton avis ?
2/ proposer des choix c’est à dire obtenir des petits oui : peux tu discuter avec moi de ce sujet, peux-tu réfléchir avec moi sur un solution,peux-tu écrire sur ce tableau les solutions possibles…
3/ lui demander si il veut faire le bilan sur ce qu’il fait vis à vis du sujet en question (là aussi il s’agit d’obtenir un oui, tu lui propose un choix )
établir un liste au préalable de toutes les tâches à faire et y mettre au moins une que tu es sur que la personne fait au moins parfois et la personne coche si elle le fait parfois / souvent / toujours . ne pas mettre jamais pour ne pas entrer dans le travers de la culpabilité.
la liste des tâches doit être précise : ne pas mettre “je participe aux taches ménagères”, au contraire très concret, très précis : je met la table, je débarrasse la table, je passe l’aspirateur dans toute la maison, j’emmener x au sport 1 fois par mois..
l’idéal est d’avoir une liste de 10 gestes maximum et formuler de façon affirmative .
4/ au regard de ce bilan , tu demande à la personne si elle veut bien choisir 1 ou 2 taches qu’elle s’engage à faire pour une durée terminée – par ex un mois (encore une fois tu lui propose un choix)
5/ tu lui fait écrire ce choix sur un papier et tu l’affiche au yeux de toute la famille – (rendre l’acte d’engagement visible)
6/ au bout de la durée , tu recommence l’opération pour qu’il choississe un geste de plus …
donc pour résumer les éléments favorisant l’engagement : rendre acteur / obtenir des petits oui (= choix) / des gestes concrets et précis / le caractère visible de l’engagement / un engagement dans la durée.
pour terminer,, cette technique a pour objectif de favoriser le fait de mettre en accord les idées et les actes gràce à l’engagement. si tu demande à ton mari si c’est important d’avoir une maison où il fait bon vivre , il sera d’accord mais il n’est pas capable seul de mettre en accord ses idées et ses actes et cette technique va lui permettre cela . et ce qui est top c”est qu’un engagement en entraîne un autre.
et toi de ton côté il faut que tu te dis ce que tu es prête à voir faire par une autre personne à sa façon . et surtout lister ce qui est prioritaire pour toi de déléguer. tu peux faire une liste pour le papa et une autre pour ton ado. mais ca peut etre sympa aussi qu’il ai la même liste de choix. l’ado se sentira inclus dans le cercle des adultes.
pour le petit en CM2, ca peut être intéressant qu’il assiste à la situation et peut être qu’il voudra lui aussi y participer et là tu joues sur le sentiment d’appartenance à ta tribu.
pour terminer les révolutions réussies sont celles qui se font dans la douceur et la lenteur, une chose aprés l’autre.
pour vous aider dans la mise en pratique (car mon explication est sans doute trop courte pour exprimer toute la technique), je vous invite à lire le livre : “Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens” aux éditions PUF.
si vous testez cette technique , pourrez-vous me dire ce que vous en avez pensé ? cela m’aidera à savoir si mon exposé est compréhensible.
Merci d’avance
Christelle
Bonjour,
Petit exemple: samedi je pars en formation comme une fois par mois. Je m’assure qu’il y ait à manger facile pour le midi ( cad à mettre au micro onde ) Il était 8h, je devais vraiment partir, j’avais fait le lit, m’étais occupée de notre fille de 4 ans 1/2 qui elle s’était oubliée dans le lit ( enlevé les draps, lui faire prendre une douchette surtout qu’elle a été irritée récemment ), les habits des enfants pout le tennis ( + eau, casquette) sontprêts,je débarasse le lave-vaisselle et indique qu’il faudra le remplir car là, vraiment, je dois partir pour êtr eà l’heure. Commentaire: ” Pffou j’en peux plus j’en ai marre j’ai toujours plein de choses à faire, et il y a un monticule de vaisselle gnagnagna”. Franchement je trouve ça indécent, à force, car j’assume un % énorme de ce qu’il y a à faire pour faire tourner la maison. Tout ça pour voir en rentrant le soir qu’il était en train de donner un cours de maths, depuis le matin jusqu’à 18h donc, à la maison ( bénévolement ). Donc je me suis dit ” merde, il supporte pas de passer 15 min à libérer l’évier, il a même pas fait manger les enfants sur place ( macdo, probablement pour éviter la vaisselle après ?Peu importe ) et ca ne le dérange pas de donner 6/7 h de cours de maths pour le fun….”…Il y a comme un pb quand même. Désolée pour ce pavé mais même si je reconnais que l’homme de la maison fait beaucoup, c’est plutôt pour les autres que pour notre propre famille, et quand il fait, c’est en en se plaignant, dans le meilleur des cas…
Bonjour,
Je suis un homme et je pense que je prend ma part des tâches diverses à accomplir, qu’elles soient ménagères ou autres.
Dans ce dossier de charge mentale, il me semble que le regard est biaisé par plusieurs points, que l’on omet, plus ou moins sciemment, plusieurs données;
Notons dans un premiers temps que les hommes ne pensent pas comme les femmes, pas dans le même timing, pas sur les mêmes priorités. Il n’y a rien de volontaire, c’est juste l’individu qui est ainsi.
Bref, quand admettrons-nous enfin que les hommes et les femmes sont tout simplement différent, et il n’est pas nécessaire d’en culpabiliser certains ou d’en victimiser d’autres.
Par ailleurs, nous avons notre propre charge mentale (tout ceci étant peut-être genré, je ne l’exclue pas), faire réviser la voiture, remplir la déclaration d’impôts…
Enfin, je pense qu’un élément essentiel est volontairement exclu du débat : quand les hommes prennent des initiatives, la plupart du temps cela ne convient pas, alors du coup, on n’en prend plus !
Je ne prétend pas avoir la vérité révélée, je demande juste que l’on médite là-dessus !
Fulgence
je te rejoins sur ton dernier point !! Nous avons eu un trés gros clash il y’a un peu moins d’1 an avec mon chéri, et de la discussion, ce paramètre est ressorti nettement: quand il voulait faire, je ne le laissais pas faire parce que ca n’était pas comme je voulais !! De son côté, lui a essayé d’englober plus de choses pour me décharger (mon chéri faisait déjà sa part sur la questions du ménage) et de prendre des trucs qu’il faisait pas.
Dc depuis, je n’ai plus jamais rien dit !!
Et le bilan c’est: on va dire que 50% du temps, ca va c’est correct, pas comme j’aurais fait en effet, mais correct ! Les autres 50 %; je suis obligée de revenir dessus par ce que non, c’est pas possible, je peux laisser comme ca !! Genre, mettre des chaussure fourrés d’hiver à notre fils par une journée à 30, ben non !!
Et le constat est là: moi je sais que ce sont des chaussures fourrées de neige, lui n’a simplement pas fait attention (et en plus trop petites) !! Par contre, contrairement à avant, je n’ai rien dit !! l’intention était bonne (sortie herbes hautes, dc chaussures fermées) , c’était finalement l’essentiel.
Par contre, je me demande: “comment se fait il que moi je le sache, et lui pas ?”
peut être auras tu la réponse du coup puisque tu es un homme ;o)
PS: c’est moi qui gère le CT de la voiture et les impots mdrrr
Hier soir en rentrant du boulot j’ai eu le bonheur d’entendre “t’as vu j’ai fait un lave vaisselle !” …
AH non mais là c’est carrément de la mauvaise foi (de la part du mari et des enfants) Vu les photos on ne peut pas dire que ce qu’ils n’ont pas fait (débarasser, laver le linge etc….) c’est parce qu’ils “n’y ont pas pensé” c’est quand même sous leurs yeux !!! Quand la paresse est plus forte que la gêne de vivre dans un tel environnement …. Il va falloir les “brusquer” un peu ! 😉
Merci merci et encore merci d’en parler . Je suis comme.un robot qui pense et gere tout pour tout le monde. Le panier a donne la meme chose que toi ma table aussi.mais cette foutue société te fait sentir coupable . Comment recevoir si cest le bordel c’est bien madame quon va regarder de travers des fois j’aimerais penser qu’à moi. Bon du coup jai loupe une facture de la cantine et c’est le tresor public qui prens le relais dessus… oups!
les 4 étapes de la communication non violente permettent d’énoncer les faits, de nommer notre ressenti et émotions puis de poser nos besoins, et de faire une demande positive réaliste!! de nombreux ouvrages de synthèse, et ludiques, pour toute la famille, très utile, au delà du grand sujet du partage des tâches
Bonjour à toutes,
Je ne suis absolument pas d’accord avec vous mesdames. C’est quoi ce fatalisme, que de préjugés !? Les femmes font tout et les hommes rien.
Changez de bonhomme, de mari, de mec …
Cette situation, vous ne la découvrez pas du jour au lendemain.
Ma femme est proviseur de lycée, par la force des choses, elle fait des gros horaires. Je m’occupe de mon côté, effectivement du linge, des repas et de la logistique de la maison, tout en bossant à côté.
On s’est organisé c’est tout.
On fait les menus à l’avance, affiché pour 15 jours sur le frigo, on a une femme de ménage, c’est déductible des impôts.
Stop au fatalisme.
Chez moi aussi, quand j’étais petit ma mère faisait beaucoup, mais elle m’a montré et appris.
Je ne pense pas qu’il faille opposer homme et femme.
Voilà, coup de gueule passé !
Allez bonne et agréable journée mesdames
En ce qui me concerne, je ne dis pas que les hommes ne font rien, le mien fait sa part de ménage, fait les repas, fais le taxi pour les gosses, etc.
Par contre, la gestion d’une maison ne se résumé pas qu’à ca, et à l’arrivée de notre petit 3eme (bébé surprise) , moi j’ai explosé !!
Du coup, ce qui est difficile, c’est tout le reste. quelques exemples choisis:
si moi je n’y pense pas, les draps ne sont jamais changés
Si moi je n’y pense pas, aucun RDV médical n’est prit, hors nos 3 enfants ont des suivis types allergo, ORL and co
Si moi je ne fais pas, aucun papier n’est géré
Si moi je n’y pense pas, le tri des vetements du petit n’est jamais fait, les fringues ou chaussures jamais rachetées (je ne sais pas s’il sait la pointure qu’il fait)
Si moi je ne pense pas à preparer les affaires pour une sortie scolaire, le petit n’aura rien, il ne sait d’ailleurs pas la date de la sortie.
voilà, ce sont des petites choses en soi, mais quand j’ai vraiment été pas loin du burn out, penser à tout ca me faisait juste exploser et jétais pas en capacité d’expliquer ça, je ne le réalisais pas moi même, et lui ne le voyait pas !!
Alors que pourtant, comme je le disais au départ, moi il fait sa part dans l’entretien de la maison ;o)
concernant la taille des chaussures et des vetements mon homme est pareil, il ne connait pas les tailles de nos deux filles, car jusque la, je me suis toujours débrouiller par mes propres moyens pour qu’elles aient de quoi s’habiller, et quand c’est pour acheter des chaussures, je dois lui dire systématiquement les tailles qu’elles font, et encore pire, parfois il ne se souvient pas de leur date d’anniversaire
Magnifique cet article. Comme beaucoup de monde ici apparemment, je m’y suis retrouvée. J’adore ta façon d’écrire et de voir les choses. Bravo pour ton blog ! J’espère un jour apporter des solutions concrètes à toutes les familles débordées. Mon blog est en plein remaniement mais ça avance. A bientôt sur homesweetphone.fr
Bonjour à toutes,
J’ai lu avec intérêt votre article, ayant découvert (trop) récemment cette notion de charge mentale (vous aurez noté à ma décharge que je suis un homme). J’ai également lu avec attention l’ensemble des commentaires, et j’avais envie de partager mon opinion sur ce sujet.
Il y a ce que j’ai appellerai dans nos vies (de famille, de couple) la répétition d’une sorte de “déterminisme social”, ou “genré” fortement ancré depuis des siècles, à force de considérations patriarcales souvent d’origines religieuses. Les femmes en sont les premières victimes et ça me semble une évidence sur laquelle il serait indécent de revenir. Les hommes, pour leur part, n’en sont pas moins eux-mêmes un “résultat” de ce modèle ancré, soumis également à la pression de leur environnement (notre société qui construit ses modèles, auxquels ils faut s’identifier et ressembler). Pour autant, comprendre n’est pas excuser et un effort énorme est à faire de notre côté. Je crois qu’il a débuté, et que les mouvements de révolte actuels (#metoo et autres) le soutiennent.
J’aimerais me limiter à préciser 3 point :
. un avis sur l’article,
. un avis sur certains commentaires,
. et une vision de comment ça se passe dans ma vie.
Sur l’article d’abord, chère Harmony, laissez-moi dire à quel point j’ai trouvé votre méthode maladroite et peu productive. Qu’espériez-vous, en relâchant complètement votre attention, juste pour voir ? Comment penser que votre mari et vos enfants, malgré toutes les qualités qu’ils ont sûrement, allaient se trouver en capacité de combler cette espace que vous avez laissé vide, juste pour voir ? Le résultat me paraissait évidemment prévisible et je suis peiné de vous voir vous infliger cette sanction supplémentaire…. Je suis persuadé, et je veux le rester, que nous pouvons améliorer ces situations dans nos vies et vous alléger. Vous, les femmes, parce qu’objectivement je crois les hommes plutôt peu touchés par le phénomène. J’ai lu il y a quelques temps un article dans lequel un homme disait son inconfort de la manière suivante, à laquelle j’adhère également (en substance) : “je suis bien sûr pour l’égalité homme-femme, même si je me rends compte en même temps que les hommes ont beaucoup à y perdre”… Cette phrase m’éclaire un peu plus sur un des freins à l’évolution que je n’avais pas consciemment identifié mais qui joue certainement aussi un rôle dans ces difficultés que nous avons, les hommes, de lâcher le terrain que nous occupons ou d’investir celui dans lequel vous souhaiteriez nous voir plus souvent.
Dans les commentaires sous votre article, j’ai relevé parfois l’expression d’un certain fatalisme (génération perdue, …) mais aussi noté avec plaisir que chez certaines on s’organise, on partage, parfois avec des outils ou des astuces, et que ça bouge un peu. Je note aussi dans certains commentaires un peu de rancoeur, d’amertume (du désarroi aussi, sans doute) ou de mal à communiquer dans les couples, et je ne vois pas comment les situations peuvent favorablement évoluer dans de tels contextes… Je suis de tout coeur avec vous, et vous encourage à trouver un chemin pour la parole et l’échange avant tout.
L’intervention de vos deux lecteurs masculins m’apparaît à peu près sans intérêt…
Enfin, dans ma vie, pas de miracle. Je crois faire partie de cette part d’êtres humains mâles un peu déstabilisés par les remous actuels dans notre société, par cette redistribution nécessaire des charges et des responsabilités. Je fais des efforts, aussi imparfaits soient-ils, et me rend compte du chemin qui reste à parcourir. Sans y trouver une quelconque excuse à ces insuffisances, j’ai malgré tout le sentiment que certains terrains me sont un peu “interdits” (notez les guillemets) ou que certaines de mes initiatives sont malvenues ou mal jugées. Je pense que vous connaissez toutes ce sentiment qu’on a parfois, de trouver les choses moins bien faites que si on les avait faites soi-même. Combiner cette difficulté que nous avons de nous investir, avec celle que vous avez parfois de lâcher prise, quel défi à relever…
Merci de m’avoir lu.
Moi j’ai trouvé la première intervention masculine pertinente ;o)
notamment par rapport au “quand on essaye de prendre des initiatives, ca ne vous convient pas” !! Et ca je pense que c’est une vérité valable pour beaucoup, et qui pourrait être la base d’un dialogue !!
Je pense aussi que nous les femmes, nous avons également un sacré travail à faire sur le “ca n’est pas grave si ca n’est pas fait comme je le veux moi” ! bon, apres comme je l’ai dis sur une réponse à un commentaire plus haut, ca dépend quoi aussi, mais c’est un premier travail à faire sur soi en tant que femme ;o)
Pardon mais… est-ce que vous avez parlé à votre mari et vos enfants avant de leur laisser leur part de charge mentale? Si vous ne les avez pas prévenus et que vous avez tout laissé choir sans crier gare, c’est un peu normal qu’ils continuent à tout faire comme si vous alliez passer derrière pour faire votre travail habituel (et c’est l’impression que laisse votre phrase sur “je vais devoir tout rattraper”).
Non, non, si vous voulez qu’ils coopèrent avec vous, il faut les prévenir en amont et organiser ENSEMBLE les choses avec votre mari, surtout pas continuer à tout organiser seule (car c’est continuer à assumer la charge mentale). Comme l’ont relevé plusieurs commentateurs, il y a plein de méthodes pour ça mais la communication est très importante. Il ne faut pas se décourager!
(Pour ma part je suis maman solo alors pour la charge mentale, je n’ai pas trop le choix. Je harcèle mes enfants pour qu’ils fassent d’eux-mêmes les choses quand ils voient qu’il y a quelque chose à ranger etc.).
C’est marrant parce que, au boulot, il est de bon ton de se moquer de ces managers qui ne font que planifier sans rien faire de concret alors que, là, on voit que tout planifier et répartir les tâches est source de fatigue (qui s’ajoute évidemment au fait que les femmes exécutent elles – même bon nombre de ces tâches.)
En fait, il est loin d’être évident de partager la responsabilité d’un ménage. Et comme c’est loin d’être valorisé ou même reconnu (contrairement au milieu pro où passer du technique à l’encadrement est une promotion), on laisse ça à une seule personne…
Euh… la méthode je laisse tout tomber, c’est le bazar, et donc la preuve que les hommes sont des fainéants, elle est connue. Ca ne marche jamais. Et c’est normal. Vous par exemple, un jour vous avez hérité directement d’un foyer de 4 personnes + pas mal d’outils de travail, et tout a roulé paf “par instinct féminin”?
Personnellement j’ai appris, jour après jour et sur au minimum plusieurs mois, à accomplir ces tâches ménagères. Donc si chez vous personne n’a rien fait depuis des années, et bien non, personne ne fait rien. Vous les avez prévenus avant, au moins, que vous laissiez tomber “pour voir”?
Vous taisez pudiquement la réaction de votre mari à cette “opération”. Perso à sa place, je vous passerais un bon savon. Dans un couple, on est deux, on se respecte. Mettre quelqu’un “le nez dans sa m….” de cette manière, vous ne l’accepteriez pas si c’était vous la cible et vous auriez raison. C’est juste vexant, voire humiliant.
Donc voilà, on cherche, on parle, on éduque son conjoint (c’est dommage d’en être là, mais soit on le fait soi t… ça n’arrivera jamais). On lui délègue l’entièreté d’une partie des charges et… on le laisse faire à sa manière.
Moi je suis une femme et pendant ma jeunesse, j’ai glandé à la maison parce que la charge mentale et matérielle était assumée par ma mère. Et croyez-moi, elle nous le faisait payer en râleries, reproches, engueulades et autres…. Alors un jour j’ai proposé un planning : “non, ça va, je gère”. Un autre jour mon père a fait le ménage : elle est repassé derrière sans même s’apercevoir du fait que c’était inutile. Chaque fois que je faisais quelque chose, ça n’allait pas. Alors entre se faire engueuler parce qu’on a fait un truc pas “bien” (entendez “pas comme elle l’aurait fait elle”) et se faire engueuler parce qu’on lui laisse tout le boulot, et bien le choix le plus juste, c’est le 2e : au moins on se fait engueuler pour une bonne raison. Etes-vous prête à vraiment déléguer une partie de la maison? A accepter que oui pour certaines choses la remise en ordre se fera moins souvent… et qu’il ne faudra pas intervenir?
Bref, soit vous avez un mari qui a eu une mère qui lui a appris à faire, soit vous l’avez habitué dès le départ au partage, soit il a des années de non-pratique et de décharge mentale à rattraper et rien ne se fera sans qu’il ait dès le départ 50% de la responsabilité, 50% de la parole et 50% du pouvoir de décision dans la suite des opérations. C’est injuste du point de vue de la “compensation” du passé mais au moins ça changera un peu l’avenir… Bon courage.
C’est quand même incroyable d’en arriver là. A ce stade ce n’est même plus un problème de charge mentale, si le mari ça ne le gène pas que ses gamins vivent dans la crasse et marchent sur un tapis moisi, il faut se poser des questions…
Je suis d’accord avec toi. Je ne suis pas un homme parfait, mais si je laissais traîner les choses comme ça mon épouse aurait pris ses cliques et ses claques depuis bien longtemps (et elle aurait raison!). Je voudrais avancer une piste : chacun dans un couple est meilleur à certains trucs qu’à d’autres, il faut donc essayer de partager intelligemment. Chez nous c’est courses+ repas + activités des 3 enfants de mon côté, et paperasse / bricolage du côté de mon épouse. Je pense qu’au final on arrive à 50/50, sachant que je fais la plus grosse part du repassage (enfants + moi), et le tiers du ménage / lessives. Je suis d’accord avec celles et ceux qui disent que cela vient du modèle parental en grande partie : je viens d’une famille où les enfants (filles ou garçons) participent à la maison, ceci explique peut-être cela?
Je ne appesantirai pas sur la faille éducative qu’ont vécu ces hommes devenus pères, mais lorsque vous avez une mère qui fait tout à votre place, il est assez logique d’attendre la même chose de sa compagne par la suite.
Il y a un commentateur qui relève les “mauvaises habitudes ancestrales” dues au Patriarcat.
Je rappelle quand même que jusqu’il y a peu la France était paysanne et que le masculin laissait sang et sueur dans les champs de blé comme de bataille. Il y avait une répartition des tâches qui laissait en effet essentiellement la “Domus” à la femme.
Désormais, entre le travail salarié des femmes, le tertiaire, les 35 heures et j’en passe, une meilleure répartition est logique mais juger du présent à l’aune du passé est parfaitement anachronique.
Pour intervenir dans des familles en tant que bénévole, ma plus grosse difficulté consiste à faire comprendre aux mères (et à certains pères) que l’apprentissage de l’autonomie de l’enfant doit avoir lieu dès le plus jeune âge. Et c’est difficile, le paradoxe étant que ce sont les mêmes qui se plaignent de tout faire qui empêchent leurs enfants de prendre part à la vie familiale sous cet aspect pour tout faire à leur place.
Sans doute par besoin de rendre l’enfant redevable : “Tu vois tout ce que j’ai fait pour toi….)
Cette méthode : “je lâche tout et on verra bien ce que ça donne !” est la meilleure façon de valider qu’on est vraiment Superwoman et que sans Superwoman, rien ne va plus.
Ce serait déprimant si du jour au lendemain les autres assuraient comme des bêtes, montrant à Superwoman que sa présence est facultative.
Non, il vaut mieux avoir la preuve que le monde s’écroule, sans Superwoman à la barre.
Excellente méthode donc pour se rassurer sur sa valeur.
La pire pour arriver à ce qui est prétendument recherché : partager les tâches.
Après lecture de l’article et des commentaires je voulais aussi laisser ma vision d’homme.
Je dois avouer que je rejoindrais à 200% le premier commentaire masculin. Nous sommes les hommes et les femmes complètement différent.
De mes anciennes expériences de couple j’en suis arrivé simplement à la conclusion que la seule bonne façon de faire les choses, c’est ta femme qui l’a! Ça c’est sur et certain… par contre il y a autant de façon de faire les choses que de femme. Et en toute franchise c’est pour cette raison que j’ai arrêté de faire les choses quand j’étais en couple. Après une période de célibat (je précise car du coup je faisait, ménage, lessive, course, repas et tout et tout sans problème), je me suis mis en couple et là je me suis retrouvé à tout faire mal ou de travers!!! Le lave vaisselle trop chargé, pas assez chargé, mal ordonné, la vaisselle pas dans le bon sens, les course pas rangé au bon endroit dans le frigo, le linge pas étendu dans le bon sens…. enfin bref passé de la situation je suis un adulte je me gère… à je suis un gosse et tu fait comme je dit. Donc mis a part aller vers le conflit, et bien la situation de laisser l’autre gérer reste finalement la bonne situation.
Franchement si la plus part du temps ou on fait quelque chose, c’est pour qu’on repasse derrière ou que l’on dise que c’est mal fait (alors que c’est simplement pas fait comme l’autre le souhaite) et bien je vois pas l’intérêt de le faire. Après pour rebondir sur les exemples donné, je dirais qu’il faut faire la différence entre ce que l’on souhaite soi même, ce que la société impose, le regards des autres ou tout simplement les règles que l’on se fixe:
Du coup moi il y a des trucs ou je comprends pas l’origine du problème: la petite qui n’a pas été au tennis depuis 1 mois… du coup elle fait vraiment du tennis parce qu’elle aime (car elle le demanderais) ou juste inscrit dans un truc pour faire du sport. La même chose avec les feutres, si elle prends pas soin de ses affaires… bah voilà fini elle en a plus, c’est des solutions simples.
Même chose pour les pâtes tout le temps, ça à pas l’air de les déranger de manger des pâtes tout le temps sinon ils le diraient ou ferait ce qu’il faut. Pour la tables, certains sont plutôt table qui sert à tout poser et d’autre plutôt table nickel avec juste déco dessus. Si quand la table à du bordel, il n’y a qu’une personne que ça dérange… et bien malheureusement ça sera toujours la seul à la débarrasser.
En tout franchise, j’ai trouvé la solution avec le temps. Chacun chez soit!!! On se gère de son coté sa vie, et du coup on ne profite que de bon moment, soirée resto ou en tête à tête à la maison, petit week-end détente. Voilà rien de pollué par les lessives, le ménage ou l’organisation.
on aime bien se faire chier pour rien aussi, on pourrait penser que le progrès nous libère du temps, on passe moins de temps au lavoir pour laver son linge ou derrière son évier à faire la vaisselle, que fait-on de ce temps libre supplémentaire? on le passe dans les bouchons car on travaille plus loin?
pourquoi on passe tout ce temps au travail? pour avoir un pouvoir d’achat qui nous permet d’avaler la pilule de notre servitude volontaire? lâchez du lest, ne faites pas en fonction de l’image que ça renvoie, vivez votre existence. Quand on lève le pied, qu’on prend du temps pour soi, qu’on laisse traîner, forcément on va avoir à rattraper le retard tôt ou tard mais quoi? on nous a forcé à nous changer aussi souvent et à entasser autant de linge sale? on nous a forcé à inscrire notre gamin en maternelle à une activité extra scolaire, histoire de courir le samedi matin? tout est fait pour occuper l’esprit H24 7J/7 que surtout personne ne prenne le temps de sortir sa bulle de son guidon….(personnellement à la maison je gère énormément de choses que ma femme ne fait pas, si j’oublie des trucs ou si certaines choses prennent du retard, bah c’est comme ça on peut pas être de partout il faut savoir faire des choix, la vie c’est gérer ses priorités….)
Après je trouve toujours consternant de voir à quel point tout le monde est d’accord sur le rythme de vie effréné avec la part tellement prenante du travail dans nos journées et le manque de soutien et solidarité envers les rares qui essayent de proposer autre chose comme modèle de société, le mépris pour ceux qui ont fait “Nuit Debout”, le mépris pour les “Zadistes”… c’est absolument normal d’être débordé si on vit un minimum ses passions en + de son travail et des taches quotidiennes (gerer enfant, maison) ….Après pour bcp d’hommes, ils ont grandi avec la maman à la maison, le papa qui rentre du travail le soir qui met les pieds sous la table…pas facile de démonter le modèle…l’immobilisme fait envie “ton père avait un harem, toi tu sera monogamme” euuuuh. je grossis le trait mais c’est pour bien illustrer les freins.
Pour positiver, on peut voir que déjà les hommes de maintenant sont des papas bcp plus présent et s’investissent + dans les tâches, après pour “la charge mentale” certains sont plus longs à se rendre compte qu’ils ne peuvent pas vivre comme leur père si leur femme passe la journée au travail…chacun a des facultés d’adaptation +ou- rapide surtout si ca part dans une direction pour laquelle ils sont debout sur les freins…
Merci pour votre dernière phrase ! La partie entre parenthèse est nécessaire, il me semble, pour que ce phénomène ne soit pas considéré comme uniquement féminin, même s’il l’est sans doute à 85%, sinon plus.
Jusqu’ici, vous êtes la seule parmi les nombreux articles que j’ai pu lire sur le sujet à souligner que la charge mentale peut aussi peser sur les hommes, qu’ils soient parents célibataires avec des enfants à charge ou qu’ils vivent avec une épouse/époux/compagne/compagnon/conjoint/conjointe qui ne se soucie absolument pas des petites réalités de la vie quotidienne.
Bravo à toutes les femmes et à ces hommes qui luttent avec leur charge mentale.
N’ayant pas d’enfants, je ne peux juger toute cette partie, mais pour avoir vécu avec des femmes, à chaque fois c’est la même chose : vous êtes d’éternelles insatisfaites.
Comme vous l’abordez très justement selon moi, lorsque la mère a l’habitude de tout faire, on n’apprend pas à faire ces choses, et les petits cons que nous sommes gamins, on refuse d’effectuer des tâches que l’on juge ingrates et chiantes à faire.
Mais du coup, lorsqu’on en vient à vivre en couple, on ne sait pas nécessairement tout faire instinctivement.
Et lorsqu’on essaye, qu’on apprend, que vraiment on veut faire les choses, c’est reproche sur reproche…
Le linge n’est pas étendu dehors, il fallait mettre les chaises sur la table pour laver, il fallait aller dans tel magasin pour faire les courses et pas dans celui-ci, etc etc…
Mais le pire, c’est lorsque vous critiquez quelque chose que vous ne faites pas vous-même.
Parce que de plus en plus, je constate que les femmes ne savent pas cuisiner.
Personnellement, j’adore cuisiner et je sais que je cuisine plutôt bien, donc ça ne me dérange pas vraiment de devoir faire à manger. Mais reprocher que le dîner n’est pas prêt suffisamment tôt alors que tout ce que vous savez faire, ce sont des pâtes, du riz et des plats cuisinés au micro-ondes, ça ne donne vraiment pas envie de faire quelque chose.
Ce que vous voulez, ce n’est pas tant que les choses soient faites, mais qu’elles soient faites comme vous le voulez.
Alors avec des enfants, j’imagine que ça passe.
Mais pas avec un homme.
Soit vous acceptez la façon que l’autre à de faire les choses, soit vous le faites vous-même.
Donc effectivement, nous sommes très loin d’être exempt de tout défaut.
Mais globalement, nous le savons. Et quoique vous pensiez, nous faisons des efforts.
Mais il faudrait aussi que vous commenciez par accepter ces défauts et accepter que notre façon de faire n’est pas la vôtre.
Je me demande dans quelle mesure la “charge mentale” est accentuée par l’idée qu’il faut partager les tâches dans le couple ?
Au niveau de l’organisation du travail :
– lorsque je fait moi même, je fait à mon rythme, cela me prend du temps, mais ne m’occupe pas l’esprit
– lorsque je fait faire, je doit “commander” à l’autre, cela me prend (en principe) moins de temps, mais cela m’occupe l’esprit (est-ce que cela sera bien fait ? Aussi bien que si je le faisait, etc..)
Il y a un genre de troc : on échange du temps de travail contre du temps de supervision du travail d’un autre.
La supervision, c’est de la charge mentale. C’est s’assurer que les tâches seront bien faites.
C’est la que le partage systématique des tâches à un effet très pervers : si tout est partagé, alors il faut que tout soit supervisé ! Et puisque que beaucoup de femmes sont plus exigeantes que leurs hommes, elles se retrouvent à tout contrôler, ce qui est à la fois épuisant et désagréable. Cela dépasse d’ailleurs la différence homme/femme, un commentaire d’une femme en ménage avec une autre femme témoigne du même problème.
Le problème de fond est que, dans une vision partagée du travail, c’est le plus exigeant qui récupère la plus forte charge mentale. Partager le travail peut sembler équitable, mais c’est probablement la manière la plus coûteuse de s’organiser.
La solution à mon avis ? Arrêter de partager les tâches, mais partager les domaines. A l’un le linge, a l’autre la vaisselle. A l’un les conduites, a l’autres les mots dans le cahier. A l’un le bricolage, a l’autre les déguisements de fin d’année. Chacun dirige son activité, et n’a pas de compte à rendre sur sa manière de faire. Et si l’un ne veux rien faire ? Alors il faut avoir une discussion sérieuse pour trouver des solutions et externaliser si besoin. (ex : tu ne veux pas t’occuper du linge, et j’ai trop de tâches, donc tu/on prends une femme de ménage).
La charge mentale est instantanément divisée par deux : pour tout un tas de trucs, je n’ai plus à savoir ce qu’il se passe, c’est l’autre qui gère. Et pour tout ce que je gère, je n’ai plus a me soucier de ce que l’autre en pense, puisqu’il m’en a délégué la charge !
Cela n’empêche évidement pas de donner un coup de main à l’autre s’il est à la peine dans son domaine. Quand on est dans l’idée du partage total, aider l’autre, c’est juste normal (limite “il lui à fallut du temps pour se rendre compte”). A l’inverse lorsqu’on sépare les domaines, et qu’on aide l’autre dans son domaine, c’est alors un réel service donné et reçu : je le fait “en +” de ce qu’on s’était dit.
Chiche ?
100% d’accord !
Mon mari et moi avons toujours appliqué un système qui fonctionne très bien : le partage des responsabilités.
Mon mari est responsable de l’administratif (factures, impôts, épargne, payer et déclarer la femme de ménage…), des voitures, du jardin, des courses au marché (il a sa liste type et je lui indique ce que je souhaite en plus).
Les enfants sont responsables de ranger leurs espaces et leurs affaires, et aident à mettre et débarrasser la table.
La femme de ménage assure le ménage et le repassage.
Et moi, je suis responsable des courses hors marché, de la cuisine, de tout ce qui concerne la maison et les enfants.
L’organisation des vacances, c’est soi mon mari, soi moi, on décide au coup par coup.
Et je n’ai jamais eu l’impression de me prendre toute la charge mentale !
On fonctionne un peu de la sorte ma compagne et moi depuis nos 20 ans. Elle a lu les premières complaintes féminines sur le sujet et elle s’est sentie tout de même solidaire.
Pour lui montrer que c’est lié en partie à sa nature féminine, j’ai proposé qu’elle parte avec des copines pendant une semaine, puis moi une semaine supplémentaire en vacances seul avec les 3 enfants. Résultat, ça s’est passé nickel avec des règles plus strictes pour les rejetons et une autre façon de fonctionner, plus verticale et moins dans le compromis (elle est dans l’éducation nationale à 80%…).
Résultat, ma compagne de son côté s’est créée une nouvelle charge mentale. Non pas pour nous mais sur d’autres sujets. Comme si la nature avait horreur du vide. On en a parlé, je n’ai pas été surpris et elle non plus. Elle est comme ça depuis que je la connais (elle avait 21 ans, aujourd’hui 36). C’est une machine de guerre intellectuelle et son cerveau ne stoppe jamais. JAMAIS !
On a depuis repris nos petites habitudes et elle m’engueule quand je ne fais pas des trucs évidents. Ca me va car elle a un besoin de régenter le foyer, comme pour exister, surtout face à une forte personnalité comme la mienne. J’y contribue à un degré moindre qu’elle certes, mais je reste très actif surtout pour l’éducation des enfants. Mais ça c’est parce qu’elle m’a impliqué dès les premiers mois de grossesse… Peut être devriez vous commencer par là.
Après vous choisissez peut être pas forcément les meilleurs mâles, mais là c’est une questions un peu plus sensible.
Bien à vous.
Je suis totalement d’accord avec toi. Nos hommes ont tjr vu leur mère tout gérer. Donc il ne sont pas câblés pour faire comme nous.
Nous on a vu nos mères tout faire. Alors on reproduit.
Franchement je te tire mon chapeau d’avoir tenu une semaine. Moi j’aurai pété un câble.
Alors mon mari est top. Si je lui dis de faire qqch il le fait bien volontiers. Toujours.
Par contre niveau initiative perso, c’est zéro pointé… Pourtant il tente des trucs. Ponctuellement.
Par exemple on part en Ecosse cet été. J’ai fait la première moitié du boulot à savoir réserver les hôtels, et préparer le trajet. La première moitié du trajet qui m’intéresse le plus. La seconde partie étant la route du wisky, je lui ai dit de gérer…
On part dans 3 semaines…. Je te laisse deviner ce qu’il a fait…
Ce week-end il est allé chez le boucher. Je ne lui ai pas dit exactement le nombre de brochettes/ saucisses à prendre…..
BINGO, il n’y en avait pas assez.
Bref…
A côté de ca, évidemment il a des qualités indéniables et heureusement sinon je serais partie. Alors de temps en temps je lui rappelle que je suis u peu fatiguée et que ce serait cool qu’il anticipe les choses.
Bonjour,
Une certaine prise de conscience, avec ce billet… A l’instant où je le lisais, prenant un temps de pause dans ma journée d’exercice libéral, je me suis revue quelques instants plus tôt discutant avec mon mari (en repos aujourd’hui) au sujet du vieillissement masculin inquiétant, des maladies dégénératives altérant la mémoire. Je lui ai dit : “tu sais, le meilleur moyen pour vieillir avec un bon état de facultés mentales, c’est de se prendre en main dès aujourd’hui, de penser aux choses de la vie courante, de prendre la peine de mémoriser les dates, les événements, les jalons du quotidien”. Tout cela, une femme le fait “naturellement” (ou devrais-je dire que le rythme naturel de la vie l’y entraîne sans qu’elle se pose la question de savoir si c’est une aptitude innée… pour moi, il s’agit plutôt d’acquis). Mon conjoint m’a regardée et je le connais assez pour savoir qu’il est conscient de ne pas faire beaucoup d’efforts pour prendre en charge tous ces aspects de notre vie commune (combien de retards aux RV, de sorties d’enfant non mémorisées…) mais pourtant, il n’a rien dit. Il serait par trop désagréable de modifier le schéma. Me remettant devant mon ordinateur, voilà que je lis ce billet… et me suis interrompue assez rapidement pour dire à mon homme qu’il était l’heure d’aller chercher les enfants à l’école!!!! (c’était son tour, zut!!!)
Ne me dites pas qu’il faut laisser aux hommes le temps de se prendre en charge naturellement lorsqu’il s’agit de choses importantes comme aller chercher les enfants aux heures prévues, prendre des RV médicaux importants.
Pour tout le “secondaire” je suis d’accord, mais force est de constater (chez moi du moins), que même l’essentiel, qui devrait faire l’objet d’un sentiment d’urgence chez la personne à qui la responsabilité en est dévolue, reste en dormance…. heureusement que je veille…
Forte de la lecture de cet article, je pense cependant essayer de réveiller son sens des responsabilités communes, afin que progressivement il s’enrichisse de cette force d’action et que je me réapproprie un peu de mon temps et de ma sérénité. A bon entendeur 🙂 (je tiens à préciser que ce constat ne concerne que mon couple et que je me garderais bien de juger les autres!!!)
Bonjour
Contrairement a vous, je ne travail pas, mais pour le reste, c’est exactement pareil, mon homme n’a pas de tete, il faut lui répeter 10 fois la meme chose (et notre grande de 10 ans et exactement comme lui).
Mais le fait que je ne bosse pas, fait que l’on me sort systématiquement la phrase “mais tu as que ca a foutre de tes journées, vu que tu ne bosse pas”, ok, je suis d’accord, mais qui se lève pour emmener les enfants à l’école? qui prépare la bouffe pour le midi et pour le soir? qui fait prendre les douches? qui range ce qui traine partout? qui doit s’occuper des papiers? qui nourrit les chiens? qui fait le ménage?…MOI! Comme je le répéte très souvent à mon homme, d’une je ne vis pas toute seule dans cette maison et de deux, nous ne sommes plus au XVéme siècle, ou madame doit tout faire, et monsieur doit poser ses pieds sur la table. Les momes n’ont pas était concu que par la mère. De plus, mon conjoint a changer de boulot il y a 9 mois, donc depuis 9 mois, il se tape 180h de boulot par mois (merci les patrons qu’ils le prennent pour des esclaves car bien sur il est juste payer 151h par mois et non 180h, et que pour lui c’est une situation comme les autres, c’est normal a ses yeux) sans oublier le patron qui l’appel du matin au soir, du lundi au dimanche, les jours fériés par la meme occasion, bref, aucun répit, ca plomb l’ambiance familiale, ca me plomb le moral.
Quelques part, je lui en veut d’etre comme ca, mais d’un autre coté, c’est comme ca qu’il a était élever. Je suis l’ainée d’une fratrie de 5 enfants, nous avons toujours du aider dans les taches ménagers, lui mon homme, c’est un peu plus délicat, ces parents ayant divorcé quand il était agé de 15 ans, chez sa mère il devait tout gerer (nous avons un point commun et pas des meilleures, nos mères étaient alcoolique, chose que je ne souhaite a personne) et du jour au lendemain quand son père l’a récupérer pour une garde définitive, il a du tout arreter niveau tache ménagère, pour sa belle mère, il était anormal qu’il doive faire toutes les taches ménagères, donc du jour au lendemain, “tout lui était apporter sur un plateau”, contrairement a son frère et ses deux demi frère qui eux, devaient effectuer les taches ménagères. Donc quelques part, je me dis qu’il faut aussi penser a la facon a laquel ils ont était éduquer
Je me reconnais totalement dans ce billet. La seule différence c’est que je suis un homme. De plus en plus on équilibre les rôles, et au fond le problème de base n’est que lié au passé. Petit à petit et globalement on équilibre les charges entre hommes et femmes même si au sein d’une famille il restera toujours un déséquilibre. On ne pourra jamais tenus un seul planning à 2 personnes…
Non. Ce n’est pas une bonne idée de seulement à miser sur l’éducation de vos enfants, en considérant que votre mari est une cause perdu. Le mieux serrait d’eduquer vos enfant par l’exemple. Oui, une négociation est en cours, et il n’a aucune envie d’en faire plus, si c’est possible.
Vivre ensemble c’est aussi gérer son entourage. Il ne fait pas compter sur le naturel, ou les initiatives. Il faut parler, et être explicite. D’abord, trouver un moment où vous et votre maris serrez au calme et reposé. Et parler du fait que vous trouveriez plus juste de repartir mieux les tâches ménagères. Par exemple: dorénavant il est responsable de la lessive à 100%. Plus, soit la vaisselle et propreté de la table, soit le repa. Plus, soit la propreté des toilettes, soit la propreté de la salle de bain. En ce qui concerne les enfants, ils devraient ranger la table, mais votre mari peut déléguer. Important, quand vous déléguez, acceptez que ce ne soit pas fait aussi bien que vous, encouragez et félicitez. Pas de critique, surout au debut. Vous vous dites peut etre que non, c’est normal, mais n’aimeriez vous pas être encouragée et félicitée?
Signée ‘l’homme qui fait la vaisselle, et la cuisine’
Bonjour,
Ouf le post est sauvé ! l’article fait référence aux papas dans ce cas… en dernière ligne !
La répartition des tâches et des charges varient selon les couples et les familles et aussi la nature des activités !
Je pense que chaque personnes (homme ou femme) a sa propre charge mentale ! qu’il faut porter en plus des autres activités.
Peut etre que les hommes sont moins dédiés aux tâches ménagères mais je ne vois pas de références dans cet article à “enmener la voiture en révision, faire la déclaration d’impôts, réparer ce maudit robinet qui fuit, tondre la pelouse, ouvrir une assurance vie aux enfants…” d’autres charges qui incombent aux familles.
Notre génération (j’ai 35 ans) vie un changement de mode de vie révolutionnaire comparativement à la précédente génération !
Nos mères (la mienne) ne travaillaient pas, elles étaient dédiées à ce 2.5x job !
Les femmes de notre génération maintenant ont un emploi, font du sport, sortent et se divertissent (et à juste titre !), sauf que nous avons reçu l’éducation de nos parents et pour résumer caricaturalement, les hommes doivent subvenir et protéger la famille et les femmes doivent s’occuper et élever les enfants ! (c’est un vilain résumé)
Ce devoir que nous avons et qui fait partie de notre éducation voir plus, est difficile à mettre en oeuvre dans ce nouveau mode de vie.
Les mamans doivent apprendre à “déléguer” une partie de leur charge et les papas doivent apprendre à accepter une partie de cette charge. Un équilibre doit etre trouvé car la charge d’une famille ne se limite pas uniquement à la gestion d’un foyer.
D’un autre coté les mamans doivent accepter de ne pouvoir plus tout cumulé et les papas de ne pas être la seule personne sur qui repose la protection et la subvention de la famille.
Quand aux enfants, leur mode de vie et leur éducation sera différente de nous et de nos parents ! elle l’est deja tellement sur d’autres points !!!
D’après ce que j’ai lu et vu. J’ai fait la même experience au travers d’un burn out. Je vais mieux. Je ne rebosse toujours pas. Ca va venir Je retrouve les automatismes. Mais il suffit qu’un jour ça aille moins bien et tout revient. On devrait creer un mouvement…
Au moment ou se developpe la mode de la meditation, du lacher prise du to do list des applis partagees…Je pense que le soulagement de cette charge mentale devrait etre mieux consideree.
Je pense aussi que c’est foutu…pour nous. Je me demande comment arrivons nous a en arriver la?
Il suffit que je bosse 12h d’affilee. Mon repos du lendemain devient un reveil dans le film very bad trip a ranger pieces par pieces en reconstituant l’enigme de la journée de la veille.
Etant maniaque g laché l’affaire.
Mon mari me dit si tu lis les hommes viennent de mars et les femmes de venus, tu cprendras mieux.
La technologie n’aide pas bien sur.
Faut etre au top, jamais de faiblesse, même pas le droit d’être hospitalisée.
Sur ce je te souhaite du courage, ainsi qu’a toutes les femmes qui vivent dans notre situation.
Le seul conseil, rester zen, c pas grave, tant pis, fermer les yeux sur le menage, mettre un coup de pchitt et lingettes pour l’hygiene et ranger en meme temps qu’on se deplace dans la maison au fur et a mesure. J’ai egalement fait des espaces dedies a chacun et fonctionnels. Placés aux endroits ou les objets stagnent le plus.
Prochaine etape une liste par enfant pour chaque chose a faire. On va y arriver! et surtout agenda google partage avec mon mari avec des alertes.
Et pour les papiers, un classeur chronologique avec les pp a traiter.
Je découvre ton texte, est-ce qu’il y a eu des évolutions depuis ?